Bonjour et bienvenue dans mon univers !  Je m’appelle Emi et je suis fabricante d’aquarelle artisanale et végane.

Mon parcours

Je suis née au cœur de l’automne, là où la nature se pare de mille couleurs chaudes et contrastées.
J’ai aujourd’hui 31 ans et je vis à Nantes, où se trouve également mon atelier.

J’ai choisi dès mes 14 ans de me tourner vers la voie de l’artisanat, en suivant une formation de couturière et modéliste. Depuis ce moment, je pique, je brode, je dessine, et je peins. 

J’ai commencé à utiliser l’aquarelle il y a quelques années pour illustrer mes carnets de voyage. Les vertigineuses falaises ou les vertes prairies de l’Irlande, les richesses architecturales de Séville, les temples et leurs allées de cerisier en fleurs au Japon, les murs de Berlin chargés d’histoire… Je laisse mon inspiration et mes souvenirs se nourrir de ce qui les entourent, avant de les raconter sur le papier.
Je pratique aussi l’exploration urbaine, ou urbex : je grimpe ou je descends, je découvre et je visite des lieux abandonnés, où la nature a repris le dessus. Les rues sont mes musées à ciel ouvert.

J’ai un petit chat aux trois couleurs, Mie-Câline, qui m’accompagne chaque jour dans ma vie et mes différents projets. Enfin, j’adore manger des carrot cakes, danser et boire du thé (pas toujours dans cet ordre).

Le projet Octarine

« C’était la couleur reine, dont toutes les autres ne sont que des reflets partiels et délavés. C’était l’octarine, la couleur de la magie. Vivante, flamboyante, vibrante, c’était le pigment incontesté de l’imaginaire, car là où elle apparaissait, on savait que la matière ordinaire se mettait humblement au service des puissances de l’esprit magique. Elle incarnait l’enchantement même. »
Terry Pratchett, La Huitième Couleur (tome 1 des Annales du Disque-Monde), traduit de l’anglais par Patrick Couton, éditions Pocket, 1997.

Mon processus créatif

Septembre 2019. J’étais depuis quelque temps à la recherche d’un nouveau projet professionnel lorsque je décide de me lancer dans la fabrication d’aquarelle artisanale. Pourquoi me suis-je tournée vers la production de peinture ? J’ai toujours adoré mélanger, expérimenter, tâtonner, en un mot : créer. Quant au nom, il s’est imposé comme une évidence : en témoigne ainsi la citation ci-dessus, tirée du livre que je lisais à ce moment précis.

J’ai donc allié ma passion pour les couleurs à mon envie de créer des aquarelles uniques et de belle qualité, aux teintes inspirantes. Après une indispensable phase de recherches et de tests, j’ai finalement trouvé le dosage parfait entre les pigments et le liant. La combinaison choisie est végane, c’est-à-dire qu’elle ne contient aucun produit d’origine animale. Je sélectionne soigneusement chaque pigment, et je réalise un broyage minutieux, ce qui me permet de proposer une peinture extrafine, crémeuse et agréable à travailler.

Je me suis en outre formée à l’art de la céramique pour fabriquer des palettes.

Mon engagement artisanal

Je fabrique toutes mes aquarelles à la main, avec une molette et une plaque en verre, selon des méthodes traditionnelles. Ce processus artisanal est essentiel pour moi, car il permet de garder vivant un savoir-faire qui pourrait facilement être oublié face à l’industrialisation. Chaque couleur est le fruit d’un travail minutieux, d’une attention portée aux détails à chaque étape. C’est pour moi un choix fort que d’utiliser une molette plutôt qu’un broyeur à cylindre industriel. Chaque aquarelle à sa recette et son histoire. C’est ce soin et cette authenticité que je veux partager avec vous.

L'éthique derrière mes aquarelles

J’accorde également beaucoup d’importance à ce que ce projet d’aquarelle artisanale soit en accord avec mes valeurs éthiques, et relève d’une démarche éco-responsable : ayant moi-même un mode de vie orienté vers le zéro déchet, je souhaitais que mon entreprise emprunte ce même chemin. Je privilégie donc des acteurs locaux et des circuits courts.
Quant aux emballages, ils ne sont pas déclinés à l’unité et restent respectueux de l’environnement. J’ai aussi opté pour des godets en métal réutilisables, ainsi que des demi-godets en PLA, qui sont fabriqués à partir d’un plastique biosourcé, dans mon atelier. J’imprime seulement le nombre de pièces dont j’ai besoin. Les pièces avec des défauts sont toutes réutilisées lors des ateliers de broyage.

J’utilise comme en céramique, un sceau à décanter, aucun pigment n’est relâché dans les égouts. Car même si les pigments peuvent être de la catégorie non-toxique pour l’utilisateur final, ce n’est pas le cas pour la faune et la flore.

Ateliers et rencontres autour de l'aquarelle

D’un naturel sociable, j’aime partir à votre rencontre et échanger avec vous. C’est pour cela que j’organise régulièrement des ateliers de broyage. Ces moments sont l’occasion de partager mon savoir-faire et de vous plonger dans l’univers de l’aquarelle artisanale. Je prends plaisir à vous parler des pigments, des liants, et des étapes qui rendent cette fabrication si unique. La transmission me tient particulièrement à cœur. Pour moi, c’est une façon de préserver et de faire vivre ce savoir, afin qu’il continue d’exister face à l’industrialisation et ne se perde pas.